Saphir en bijoux : Propriétés et vertus en lithothérapie

Caractéristiques physiques, chimiques et cristallines du Saphir

• Couleur principale : Bleu, mais il existe des variations incolores, violettes, vertes, roses, jaunes, noires, oranges… Toutes les couleurs sauf le rouge, qui correspond au rubis.
• Dureté : 9 sur l’échelle de Mohs.
• Couleur du trait : Blanc.
• Éclat : Adamantin à vitreux.
• Clivage : Aucun.
• Cassure : Irrégulière.
• Densité : Entre 3,95 et 4,03.
• Composition chimique : Oxyde d’aluminium (Al₂O₃).
• Système cristallin : Rhomboédrique.
• Transparence : Transparent (pour les gemmes), translucide ou opaque.
• Indice de réfraction : De 1,762 à 1,782.
• Biréfringence : 0,008 (uniaxe négatif, très faible).
• Dispersion : 0,018 (ou 0,011).
• Doublage : Absent.
• Pléochroïsme : Bien visible. Les saphirs montrent deux couleurs principales (bleu foncé et bleu-vert), plus marquées pour les saphirs orangés et roses, mais plus faibles pour les jaunes et verts.
• Fluorescence : Variable : les saphirs roses sont fluorescents, tandis que les bleus ne le sont pas.
• Spectre d’absorption : Bandes caractéristiques à 471, 460, 455 et 450 nm pour les saphirs bleus.

Inclusions typiques :

• Les « ailes de papillon », une caractéristique fréquente.
• Les saphirs étoilés doivent leur astérisme aux aiguilles de rutile présentes dans la pierre.
• Les inclusions fibreuses, connues sous le nom de « soies du saphir », sont souvent observées.

Si vous cherchez une pierre naturelle emblématique de la joaillerie, le saphir est un choix incontournable. Classé parmi les pierres précieuses aux côtés de l’émeraude, du rubis et du diamant, ce joyau est reconnu pour son éclat, son élégance intemporelle et ses nombreuses qualités. Associé à des vertus telles que la pureté, la justice et la fidélité, le saphir brille aussi bien par sa beauté que par sa symbolique.

Bien qu’il soit particulièrement prisé en joaillerie, le saphir reste encore méconnu pour ses bienfaits en lithothérapie. Pourtant, son bleu profond et vibrant agit positivement sur le corps et l’esprit, offrant équilibre et sérénité.

Peut-on porter le saphir quotidiennement, par exemple sur une bague de fiançailles ou un pendentif ? Quelles sont ses spécificités qui le distinguent des autres pierres précieuses colorées ? Et comment reconnaître un saphir de qualité ?

Autant de questions essentielles auxquelles nous répondons dans ce guide Galaxie-Minéraux.com, dédié à cette pierre incontournable de la joaillerie et de la lithothérapie.

Connue depuis l’Antiquité, le saphir, dont le nom dérive du grec « sapheiros » signifiant « bleu », était autrefois utilisé sous forme d’élixir pour ses vertus sur les plans physique, mental et émotionnel. Une véritable pierre d’équilibre et de bien-être, qui allie élégance et bienfaits.

Histoire du Saphir 

Selon une légende ancienne des montagnes enneigées de l’Himalaya, des géants intrépides auraient profité d’une légère brume pour dérober aux dieux un fragment de ciel d’un bleu profond et velouté. Folles de colère, les divinités les auraient transformés en montagnes, oubliant toutefois le précieux morceau de ciel volé. C’est ainsi que, dit-on, naquirent les célèbres saphirs du Cachemire.

Le nom « saphir » provient du grec ancien “sappheiros”, signifiant “bleu”, et cette pierre précieuse fascine depuis des millénaires. Son utilisation dans le commerce remonte au Ve siècle avant J.-C., lorsque Grecs et Romains échangeaient des saphirs provenant du Sri Lanka.

Au Moyen Âge, dès le IVe siècle, les Francs et les Wisigoths perfectionnèrent l’art du cloisonné, une technique d’orfèvrerie consistant à insérer des pierres dans des compartiments fins d’or ou de cuivre. À cette époque, l’Église catholique associa le saphir à la pureté divine et à la Vierge Marie. Une légende raconte que le roi Édouard le Confesseur offrit une bague ornée d’un saphir à un mendiant, qui devint plus tard saint Jean de Dieu. Un saphir remarquable ornerait également une basilique dédiée à la Vierge Marie.

Le Louvre abrite des œuvres religieuses décorées de saphirs, dont une datant du XVe siècle représentant Jeanne de Navarre. À l’époque, ces pierres précieuses étaient prisées pour confectionner des bijoux tels que pendentifs, colliers et bracelets, ainsi que des objets sacrés, comme les coupes sacrées appelées hanapi.

Le saphir a toujours été porteur de symboles. Pour les Romains et les Égyptiens, il incarnait la vérité et la justice, tandis que les Perses voyaient dans sa teinte les reflets du ciel. Avec le temps, il devint un symbole de pureté et de connexion divine, adopté tant par les monarques que par l’Église.

Aujourd’hui, le saphir conserve sa symbolique intemporelle, représentant la fidélité et l’amour éternel, tout en continuant de captiver par sa beauté et son éclat.

Origine et principaux gisements du saphir

Le saphir est présent dans diverses formations rocheuses, telles que le marbre, la cypoline, le basalte, les pegmatites et la kaolinite. Cependant, il est principalement recherché dans les gisements alluvionnaires. Dans ces zones, des puits peu profonds (rarement de plus de quelques dizaines de mètres) sont creusés pour accéder aux couches contenant les gemmes.

Grâce à sa densité élevée, le saphir peut également être récupéré en lavant les sables et graviers des rivières situées à proximité de ces gisements. Une fois extraites, les pierres sont triées à la main. Les gisements de saphirs sont nombreux et répartis dans diverses régions du monde.

En Birmanie, particulièrement dans la région de Mogok, réputée également pour ses rubis, les saphirs se forment dans des pegmatites. En 1966, cette région a vu la découverte du plus grand saphir étoilé au monde, pesant 12,6 kg.

Au Sri Lanka, la région de Ratnapura, située au sud-ouest de l’île, est exploitée pour ses saphirs depuis l’Antiquité. Les gemmes y sont extraites des mines alluvionnaires. Bien que les cristaux soient majoritairement bleus, on y trouve également des variétés jaunes, oranges, vertes, roses, brunes et incolores. Le Sri Lanka, surnommé le « pays du saphir« , produit plus de la moitié des saphirs disponibles sur le marché mondial.

En Thaïlande, deux régions principales, Chanthaburi au sud-est de Bangkok et Kanchanaburi au nord-ouest, sont reconnues pour leurs saphirs de haute qualité. Ces pierres présentent une grande variété de couleurs et, pour certaines, des astérismes remarquables.

Dans les montagnes de l’Himalaya, au Cachemire, l’exploitation des saphirs a débuté en 1881. Ces pierres, extraites de poches de kaolinite à une altitude de 4500 mètres, sont considérées parmi les plus précieuses en raison de leur rareté, de leurs inclusions très fines appelées « soie », de leur coloration riche et de leur aspect velouté.

Aux États-Unis, les saphirs du Montana sont exploités depuis 1894. Bien que l’exploitation ait cessé en 1920, elle a repris ponctuellement depuis 1985. Les saphirs « teal », avec leurs nuances bleu-vert, sont particulièrement prisés, notamment lors de la foire de Tucson.

En Australie, surtout dans le Queensland, les saphirs sont connus depuis 1870. Ils sont extraits par lixiviation de l’éluvium, la roche mère étant le basalte. Ces pierres, souvent bleu foncé ou tirant sur le noir, sont de qualité moyenne, bien qu’il existe des spécimens noirs étoilés remarquables. Depuis 1918, la Nouvelle-Galles du Sud produit également des saphirs de bonne qualité.

D’autres gisements notables incluent ceux du Brésil (Mato Grosso, Minas Gerais), de Chine, du Cambodge (Pailin), d’Argentine, de Colombie, du Kenya, du Malawi, du Nigeria, de Tanzanie (notamment le long de l’Umba et à Songea), de Madagascar, du Zimbabwe, de Finlande (Laponie), de République tchèque, de Suisse, ainsi que de France, particulièrement en Auvergne.

Les vertus du saphir en lithothérapie